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03 fév. 14h33
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Nouvelle contribution à Consommer
Consommation et démographie
La population de notre pays augmente de façon inexorable, en attestent les publications régulières de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE). Or, la consommation (et donc les émissions de CO2) peuvent en première analyse être vues comme le produit de deux facteurs : le nombre de nos compatriotes multiplié par leur consommation individuelle moyenne. Tous les travaux de la Convention et ses recommandations semblent à l'heure actuelle uniquement porter sur le second facteur en oubliant que le premier a au moins autant d’importance. Face à cette constatation, il conviendrait de faire en sorte que notre population plafonne au plus vite, voire décroisse en douceur sur un plus long terme, et ce de façon à faciliter notre objectif de neutralité carbone. La mesure phare appropriée étant une évolution de notre politique familiale. ----- **CONTRIBUTION** Selon une toute récente publication de l'INSEE datant du 31 décembre 2019* : « Au 1ᵉʳ janvier 2017, 66.524.000 habitants vivent en France hors Mayotte. Entre 2007 et 2017, la population a augmenté de 0,5 % par an en moyenne, soit 292.400 personnes supplémentaires chaque année.» Rappelons d'abord que ces presque 300.000 personnes correspondent à la population d'une ville comme Nantes (6ème ville française la plus peuplée) et ensuite que les près de 3 millions de français supplémentaires sur les 10 dernières années équivalent à la population cumulée des deux villes françaises le plus peuplées, à savoir Paris intra-muros et Marseille** ... et on imagine la consommation colossale qui en découle. Notons enfin qu’au rythme de 0,5 % par an, une population double tous les 140 ans et donc qu’à ce rythme nous pourrions être un peu plus de 130 millions de français en 2160 !! Indépendamment de ces chiffres qui parlent d’eux-mêmes, les nouveaux arrivants consommant individuellement et en moyenne la même quantité que les anciens et par voie de conséquence émettant autant de CO2, il est clair qu’on est obligé de se poser la question du bien-fondé de cette augmentation de la population française au regard des efforts à fournir pour dans le même temps faire baisser les émissions de CO2. En effet, on ne peut pas d’un côté chercher à faire baisser les émissions individuelles et dans le même temps laisser croître le nombre des individus au risque d’alimenter un puits sans fond. En conséquence, et comme notre association Démographie Responsable y a déjà fait référence dans une précédente intervention, il nous semble du devoir de la Convention Citoyenne pour le Climat d’alerter nos concitoyens sur ce sujet en préconisant de ne pas dépasser les deux enfants par couple, chacun restant évidemment libre de ses choix en la matière. Dans le même temps, il serait important qu’elle incite les pouvoirs publics à cesser de subventionner la natalité au-delà de deux enfants, par le plafonnement des allocations et du quotient familial et ce sans effet rétroactif, c’est-à-dire que les familles déjà nombreuses continueraient à être aidées comme par le passé. Il cohabiterait ainsi deux systèmes le temps d’une génération. Comme on l’a vu plus haut, une telle politique publique serait évidemment bénéfique en France métropolitaine, mais aussi dans deux de nos départements d’Outre-mer, à savoir Mayotte et la Guyane. En effet, il faut savoir que les fécondités y sont respectivement de 3,6 et 3,3 enfants par femme et que celles-ci ne sont pas sans influence sur les problèmes récurrents que rencontrent ces deux territoires en termes de chômage ou sur le plan écologique. Par ailleurs, sachant que l’augmentation de la population française provient évidemment des naissances importantes, mais aussi de l'ajout des personnes venues de l’extérieur et que nous accueillons pour des raisons économiques ou humanitaires, il semblerait opportun de se poser la question de la limitation de ces entrées et ce sans à priori idéologique. En parallèle, il conviendrait d’inciter nos représentants à faire en sorte que l’AFD (Agence Française de Développement) subventionne le planning familial et l’éducation des jeunes filles (très en retard sur celle des garçons) dans les pays en développement, tant il est vrai que c’est l’explosion démographique de ces pays et la misère qui en découle qui force ces personnes à risquer leur vie vers ce qu’elles pensent être un eldorado. Comme dans tous les autres domaines de l’environnement (eau, biodiversité, alimentation, etc), climat et démographie ne font assurément pas bon ménage. D’ailleurs, au niveau mondial, c’est en grande partie l’explosion de la population qui a amené l’espèce humaine au bord du gouffre. Qu’on en juge : nous étions 1 milliard en 1800, nous sommes presque 8 milliards aujourd’hui et si rien n’est fait pour enrayer le processus, nous pourrions être près de 11 milliards à la fin du siècle. Or, on peut raisonnablement supposer que si l’espèce humaine avait su autolimiter ses effectifs, elle ne connaîtrait pas toutes les vicissitudes actuelles. Et selon notre organisation, il n'est pas trop tard pour bien faire. Bibliographie « Moins nombreux plus heureux » par Michel Sourrouille https://www.demographie-responsable.org/moins-nombreux-plus-heureux.html « Démographie, climat, migrations, l’état d’urgence » par Jean-Loup Bertaux https://www.franceculture.fr/oeuvre/demographie-climat-migrations-letat-durgence Liens *https://www.insee.fr/fr/statistiques/4267787 **http://www.linternaute.com/ville/classement/villes/population ----- **A PROPOS** Démographie Responsable est une association écologiste décroissante militant pour que la question de nos effectifs ait toute sa place dans l’ensemble des débats sur l’environnement. Dans le respect absolu des droits humains, elle est favorable à une stabilisation et, à terme, à une diminution douce de la population de manière à mieux protéger les équilibres écologiques et l’avenir de l’humanité.

Démographie Responsable
@demographie_resp
"Démographie Responsable est une association écologiste décroissante militant pour que la question de nos effectifs ait toute sa place dans l’ensemble des débats sur l’environnement.
Dans le respect absolu des droits humains, elle est favorable à une stabilisation et, à terme, à une diminution douce de la population de manière à mieux protéger les équilibres écologiques et l’avenir de l’humanité."
www.demographie-responsable.or... -
03 fév. 14h33
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03 fév. 10h11
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Nouvelle contribution à Contributions transversales
Démographie et émissions de CO2
De toutes les mesures étudiées pour limiter le réchauffement climatique, paradoxalement la plus efficace semble absente des débats. On évoque le plus souvent, et pêle-mêle, la diminution du transport aérien, du trafic automobile, du chauffage domestique ou de l’alimentation carnée, etc. Or, si toutes ces recommandations sont nécessaires, comme l’avait popularisé un tweet de l’AFP d’octobre 2018, et qui reprenait les résultats d’une étude scientifique, le geste le plus efficace sur le plan environnemental serait d’avoir un enfant en moins. En conséquence, et en plus des prescriptions citées plus haut, il conviendrait d’une part d’alerter l’opinion publique française sur l’importance du facteur démographique afin que chacun puisse y réfléchir et d’autre part d'inciter les pouvoirs publics à cesser de subventionner la natalité au-delà de deux enfants (ce qui constitue le seuil de renouvellement), sans effet rétroactif sur les droits déjà acquis. ----- **CONTRIBUTION** Dans une étude scientifique publiée en 2017 par la revue anglo-saxonne ""Environmental Reseach Letters"", travail popularisé en France un an plus tard par un tweet de l’AFP qui fit un peu de bruit, les chercheurs Seth Wynes et Kimberly Nicholas ont mis en évidence le potentiel de réduction d’émission de CO2 lié à l’adoption individuelle de différentes attitudes écologiques. On y apprend par exemple que le passage aux ampoules basse consommation a un faible impact, que le recyclage a un impact modéré mais surtout que les quatre comportements ayant un impact élevé (supérieur à un gain de 0,8 tonnes/an de CO2) sont dans l’ordre : - adopter le régime végétarien (1 t/an), - renoncer à un vol (A/R) transatlantique (1,5 t/an), - se passer d’un véhicule à essence (2,5 t/an) - avoir un enfant en moins (58 t/an) Ce, sachant que les émissions internes moyennes d’un français sont de l’ordre de 5 à 6 t/an et que son empreinte carbone (avec prise en compte de celle des produits importés) est de 11 t/an. Il va sans dire que les conclusions de cette étude n’ont pas été contredites à ce jour et donc que les émissions liées à un enfant supplémentaire sont, comme on le constate, extrêmement importantes. Ce calcul a été fait en intégrant les émissions que cet enfant supplémentaire générera au cours de sa vie ainsi que celles de ses descendants. Toutefois les émissions indiquées ici sont bien annuelles, c’est bien chaque année qu’un enfant supplémentaire générera ces 58 tonnes de CO2. La démonstration permettant de comprendre les raisons du volume de ces émissions pourrait être présentée devant les membres de la Convention. Tout un chacun ne peut que rester perplexe face l’abîme qui sépare les premières trois décisions de la quatrième. Est-ce à dire qu’il ne faut plus avoir d’enfants ? Evidemment non, puisque cela signerait le déclin rapide de la population et finalement sa disparition. En revanche, on peut raisonnablement se poser la question du bien-fondé d’aller au-delà du renouvellement du couple. La Convention citoyenne pour le climat pourrait ainsi alerter nos concitoyens sur ce sujet en préconisant par exemple de ne pas dépasser les deux enfants par couple, chacun restant évidemment libre de ses choix en la matière. Dans le même temps, il serait bon qu’elle incite les pouvoirs publics à cesser de subventionner la natalité au-delà de deux enfants, par le plafonnement des allocations et du quotient familial et ce sans effet rétroactif, c’est-à-dire que les familles déjà nombreuses continueraient à être aidées comme par le passé. Il cohabiterait ainsi deux systèmes le temps d’une génération. Une telle politique publique serait évidemment bénéfique en France métropolitaine, mais aussi dans deux de nos départements d’Outre-mer, à savoir Mayotte et la Guyane. En effet, il faut savoir que les fécondités y sont respectivement de 3,6 et 3,3 enfants par femme et que celles-ci ne sont pas sans influence sur les problèmes récurrents que rencontrent ces deux territoires en termes de chômage ou sur le plan écologique. De toute façon, dans la situation actuelle de dépendance énergétique et d’effondrement de la biodiversité, l’augmentation régulière de la population française de 2 à 300.000 personnes par an, et qui nous oblige à construire l’équivalent d’une ville de la taille de Nice pendant cette courte période, est une hérésie écologique. Notons aussi que, même s’il ne s’agit pas à priori des préoccupations de cette assemblée, une limitation des subventions à la procréation, et donc une baisse du nombre d’enfant par famille, pourrait avoir un effet d’exemple sur un continent voisin en pleine explosion démographique et avec lequel beaucoup de nos compatriotes ont des relations privilégiées, tant il est vrai que les démographes expliquent en partie la timide baisse de la fécondité de certains pays africains francophones par l’importation de notre modèle familial. ----- **A PROPOS** Démographie Responsable est une association écologiste décroissante militant pour que la question de nos effectifs ait toute sa place dans l’ensemble des débats sur l’environnement. Dans le respect absolu des droits humains, elle est favorable à une stabilisation et, à terme, à une diminution douce de la population de manière à mieux protéger les équilibres écologiques et l’avenir de l’humanité.
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02 fév. 19h55
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Nouvelle contribution à Consommer
Être moins nombreux à consommer et donc moins nombreux à émettre du CO2
La population de notre pays augmente de façon inexorable, en attestent les publications régulières de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE). Or, les émissions françaises de gaz à effet de serre en général, et celles de CO2 en particulier, peuvent (en première analyse) être vues comme le produit de deux facteurs : le nombre de nos compatriotes multiplié par leur émission individuelle moyenne. Tous les travaux de la Convention et ses recommandations semblent à l'heure actuelle uniquement porter sur le second facteur en oubliant que le premier a au moins autant d’importance. Face à ces constatations, il conviendrait de faire en sorte que notre population plafonne au plus vite, voire décroisse en douceur sur un plus long terme, et ce de façon à faciliter la de notre objectif de neutralité carbone. La mesure phare appropriée étant une évolution de notre politique familiale. ----- **CONTRIBUTION** Selon une toute récente publication de l'INSEE datant du 31 décembre 2019* : « Au 1ᵉʳ janvier 2017, 66.524.000 habitants vivent en France hors Mayotte. Entre 2007 et 2017, la population a augmenté de 0,5 % par an en moyenne, soit 292.400 personnes supplémentaires chaque année.» Rappelons d'abord que ces presque 300.000 personnes correspondent à la population d'une ville comme Nantes (6ème ville française la plus peuplée) et ensuite que les près de 3 millions de français supplémentaires sur les 10 dernières années équivalent à la population cumulée des deux villes françaises le plus peuplées, à savoir Paris intra-muros et Marseille** ! Notons enfin qu’au rythme de 0,5 % par an, une population double tous les 140 ans et qu’à cette allure nous pourrions être un peu plus de 130 millions de français en 2160 !! Indépendamment de ces chiffres qui parlent d’eux-mêmes, les nouveaux arrivants consommant individuellement et en moyenne la même quantité que les anciens et par voie de conséquence émettant autant de CO2, il est clair qu’on est obligé de se poser la question du bien-fondé de cette augmentation de la population française au regard des efforts à fournir pour dans le même temps faire baisser cette même consommation et les émissions de CO2 qui en sont la conséquence directe. En effet, on ne peut pas d’un côté chercher à faire baisser la consommation individuelle et dans le même temps laisser croître le nombre des individus au risque d’alimenter un puits sans fond. En conséquence, il nous semble du devoir de la Convention Citoyenne pour le Climat d’alerter nos concitoyens sur ce sujet en préconisant de ne pas dépasser les deux enfants par couple, chacun restant évidemment libre de ses choix en la matière. Dans le même temps, il serait important qu’elle incite les pouvoirs publics à cesser de subventionner la natalité au-delà de deux enfants, par le plafonnement des allocations et du quotient familial et ce sans effet rétroactif, c’est-à-dire que les familles déjà nombreuses continueraient à être aidées comme par le passé. Il cohabiterait ainsi deux systèmes le temps d’une génération. Comme on l’a vu plus haut, une telle politique publique serait évidemment bénéfique en France métropolitaine, mais aussi dans deux de nos départements d’Outre-mer, à savoir Mayotte et la Guyane. En effet, il faut savoir que les fécondités y sont respectivement de 3,6 et 3,3 enfants par femme et que celles-ci ne sont pas sans influence sur les problèmes récurrents que rencontrent ces deux territoires en termes d'approvisionnement, de chômage ou sur le plan écologique. Par ailleurs, sachant que l’augmentation de la population française provient évidemment des naissances importantes, mais aussi de l'ajout des personnes venues de l’extérieur et que nous accueillons pour des raisons économiques ou humanitaires, il semblerait opportun de se poser la question de la limitation de ces entrées et ce sans à priori idéologique. En parallèle, il conviendrait d’inciter nos représentants à faire en sorte que l’AFD (Agence Française de Développement) subventionne le planning familial et l’éducation des jeunes filles (très en retard sur celle des garçons) dans les pays en développement, tant il est vrai que c’est l’explosion démographique de ces pays et la misère qui en découle qui force ces personnes à risquer leur vie vers ce qu’elles pensent être un eldorado. Comme dans tous les autres domaines de l’environnement (eau, biodiversité, alimentation, etc), climat et démographie ne font assurément pas bon ménage. D’ailleurs, au niveau mondial, c’est en grande partie l’explosion de la population qui a amené l’espèce humaine au bord du gouffre. Qu’on en juge : nous étions 1 milliard en 1800, nous sommes presque 8 milliards aujourd’hui et si rien n’est fait pour enrayer le processus, nous pourrions être près de 11 milliards à la fin du siècle. Or, on peut raisonnablement supposer que si l’espèce humaine avait su autolimiter ses effectifs, elle ne connaîtrait pas toutes les vicissitudes actuelles. Cependant, selon notre organisation, il n'est pas trop tard pour bien faire. Bibliographie « Moins nombreux plus heureux » par Michel Sourrouille https://www.demographie-responsable.org/moins-nombreux-plus-heureux.html « Démographie, climat, migrations, l’état d’urgence » par Jean-Loup Bertaux https://www.franceculture.fr/oeuvre/demographie-climat-migrations-letat-durgence Liens *https://www.insee.fr/fr/statistiques/4267787 **http://www.linternaute.com/ville/classement/villes/population ---- **A PROPOS** Démographie Responsable est une association écologiste décroissante militant pour que la question de nos effectifs ait toute sa place dans l’ensemble des débats sur l’environnement. Dans le respect absolu des droits humains, elle est favorable à une stabilisation et, à terme, à une diminution douce de la population de manière à mieux protéger les équilibres écologiques et l’avenir de l’humanité.
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06 nov. 10h34
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Nouvelle contribution à Contributions transversales
Démographie et émissions de CO2
De toutes les mesures étudiées pour limiter le réchauffement climatique, paradoxalement la plus efficace semble absente des débats. On évoque le plus souvent, et pêle-mêle, la diminution du transport aérien, du trafic automobile, du chauffage domestique ou de l’alimentation carnée, etc. Or, si toutes ces recommandations sont nécessaires, comme l’avait popularisé un tweet de l’AFP d’octobre 2018, et qui reprenait les résultats d’une étude scientifique, le geste le plus efficace sur le plan environnemental serait d’avoir un enfant en moins. En conséquence, et en plus des prescriptions citées plus haut, il conviendrait d’une part d’alerter l’opinion publique française sur l’importance du facteur démographique afin que chacun puisse y réfléchir et d’autre part d'inciter les pouvoirs publics à cesser de subventionner la natalité au-delà de deux enfants (ce qui constitue le seuil de renouvellement), sans effet rétroactif sur les droits déjà acquis. ----- **CONTRIBUTION** Dans une étude scientifique publiée en 2017 par la revue anglo-saxonne ""Environmental Reseach Letters"", travail popularisé en France un an plus tard par un tweet de l’AFP qui fit un peu de bruit, les chercheurs Seth Wynes et Kimberly Nicholas ont mis en évidence le potentiel de réduction d’émission de CO2 lié à l’adoption individuelle de différentes attitudes écologiques. On y apprend par exemple que le passage aux ampoules basse consommation a un faible impact, que le recyclage a un impact modéré mais surtout que les quatre comportements ayant un impact élevé (supérieur à un gain de 0,8 tonnes/an de CO2) sont dans l’ordre : - adopter le régime végétarien (1 t/an), - renoncer à un vol (A/R) transatlantique (1,5 t/an), - se passer d’un véhicule à essence (2,5 t/an) - avoir un enfant en moins (58 t/an) Ce, sachant que les émissions internes moyennes d’un français sont de l’ordre de 5 à 6 t/an et que son empreinte carbone (avec prise en compte de celle des produits importés) est de 11 t/an. Il va sans dire que les conclusions de cette étude n’ont pas été contredites à ce jour et donc que les émissions liées à un enfant supplémentaire sont, comme on le constate, extrêmement importantes. Ce calcul a été fait en intégrant les émissions que cet enfant supplémentaire générera au cours de sa vie ainsi que celles de ses descendants. Toutefois les émissions indiquées ici sont bien annuelles, c’est bien chaque année qu’un enfant supplémentaire générera ces 58 tonnes de CO2. La démonstration permettant de comprendre les raisons du volume de ces émissions pourrait être présentée devant les membres de la Convention. Tout un chacun ne peut que rester perplexe face l’abîme qui sépare les premières trois décisions de la quatrième. Est-ce à dire qu’il ne faut plus avoir d’enfants ? Evidemment non, puisque cela signerait le déclin rapide de la population et finalement sa disparition. En revanche, on peut raisonnablement se poser la question du bien-fondé d’aller au-delà du renouvellement du couple. La Convention citoyenne pour le climat pourrait ainsi alerter nos concitoyens sur ce sujet en préconisant par exemple de ne pas dépasser les deux enfants par couple, chacun restant évidemment libre de ses choix en la matière. Dans le même temps, il serait bon qu’elle incite les pouvoirs publics à cesser de subventionner la natalité au-delà de deux enfants, par le plafonnement des allocations et du quotient familial et ce sans effet rétroactif, c’est-à-dire que les familles déjà nombreuses continueraient à être aidées comme par le passé. Il cohabiterait ainsi deux systèmes le temps d’une génération. Une telle politique publique serait évidemment bénéfique en France métropolitaine, mais aussi dans deux de nos départements d’Outre-mer, à savoir Mayotte et la Guyane. En effet, il faut savoir que les fécondités y sont respectivement de 3,6 et 3,3 enfants par femme et que celles-ci ne sont pas sans influence sur les problèmes récurrents que rencontrent ces deux territoires en termes de chômage ou sur le plan écologique. De toute façon, dans la situation actuelle de dépendance énergétique et d’effondrement de la biodiversité, l’augmentation régulière de la population française de 2 à 300.000 personnes par an, et qui nous oblige à construire l’équivalent d’une ville de la taille de Nice pendant cette courte période, est une hérésie écologique. Notons aussi que, même s’il ne s’agit pas à priori des préoccupations de cette assemblée, une limitation des subventions à la procréation, et donc une baisse du nombre d’enfant par famille, pourrait avoir un effet d’exemple sur un continent voisin en pleine explosion démographique et avec lequel beaucoup de nos compatriotes ont des relations privilégiées, tant il est vrai que les démographes expliquent en partie la timide baisse de la fécondité de certains pays africains francophones par l’importation de notre modèle familial. ----- **A PROPOS** "Démographie Responsable est une association écologiste décroissante militant pour que la question de nos effectifs ait toute sa place dans l’ensemble des débats sur l’environnement. Dans le respect absolu des droits humains, elle est favorable à une stabilisation et, à terme, à une diminution douce de la population de manière à mieux protéger les équilibres écologiques et l’avenir de l’humanité."